L’avenir de la médecine personnalisée : comment les tests ADN peuvent aider
Ces derniers temps, les coûts des médicaments et d’assurance collective ne cessent d’augmenter. Les entreprises sont aujourd’hui nombreuses à se tourner vers différentes innovations en médecine. Cela dans l’objectif de réduire au maximum la facture.
Parmi les solutions les plus intéressantes, en ce moment, il y a la pharmacogénétique. Il s’agit d’une méthode récemment développée qui permet de traiter un patient de manière personnalisée grâce à une analyse ADN. Ce guide pratique vous apporte toutes les informations à savoir sur cette technique qui représente l’avenir de la médecine personnalisée.
Qu’est-ce que la pharmacogénétique ?
Un test pharmacogénétique désigne un test salivaire d’ADN qui consiste à analyser les gènes responsables de la métabolisation des médicaments.
Il a pour principal objectif d’anticiper la réaction face à un médicament. Ainsi, il sera plus facile pour un médecin d’aider son patient dans le traitement de sa maladie en ciblant au mieux la médication adaptée à sa pathologie.
Ce test permettra aussi de déterminer le bon dosage afin de réduire les risques de surdosage, d’essais erreurs, de contre-indications et d’effets indésirables. Découvrez plus de détails sur cette page.
Les avantages de la pharmacogénétique
Dans le cadre d’un traitement médical, l’analyse ADN présente plusieurs intérêts. Il permet avant tout une optimisation individuelle du traitement médicamenteux.
En effet, sur la base des résultats du test pharmacogénétique, le médecin traitant fera le bon choix du médicament, du dosage, de l’association de substances actives et de l’administration. Il assure également une efficacité optimale du traitement tout en évitant les effets indésirables des médicaments.
Par ailleurs, l’analyse ADN prévient l’intolérance médicamenteuse et évite le rejet du traitement. Ainsi, les patients atteints d’une maladie seront affranchis d’une phase longue et coûteuse d’ajustement du médicament.
Quel intérêt à offrir la pharmacogénétique à ses employés ?
Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à offrir à la pharmacogénétique à leurs employés. Cet engouement s’explique par le fait qu’une analyse ADN présenterait des avantages aussi bien pour les employeurs que pour les employés. Il permet, en effet :
- la réduction des coûts d’absentéisme et de présentéisme ;
- la réduction du temps d’invalidité en douleurs chroniques et santé mentale ;
- l’optimisation du bien-être des salariés.
Quelques chiffres à retenir
Les données de « Benefits Canada » indiquent que 30 % des réclamations en invalidité de courte durée se rapportent aux réclamations en invalidité pour cause de santé mentale.
Les coûts qui y sont reliés correspondent de 56 % à 70 %. Ces coûts s’élèvent en moyenne 18 000 euros environ par salarié, pour une durée d’invalidité de 65 jours environ. Ces chiffres ne sont pas réellement surprenants si l’on considère l’étude dans le « American Journal of Psychiatry ». Celui-ci affirme que seul un patient sur trois sera en rémission à la suite du premier antidépresseur essayé.
De plus, pour observer un effet de médication sur les symptômes, il faut attendre entre deux à quatre semaines. Si le traitement ne fonctionne pas, le médecin devra prescrire une nouvelle médication. Il peut s’agir de nouveaux antibiotiques, anti-inflammatoires, stupéfiants, antidépresseurs qui ont tous fait l’objet d’études cliniques.
Toutefois, le patient ne pourra pas essayer le nouveau médicament choisi avant une semaine. Il restera alors sans aucune médication durant tout ce temps. En résumé, ce processus est non seulement peu efficace, mais il peut aussi prendre beaucoup de temps, sans parler de la marge thérapeutique étroite. C’est là qu’intervient la pharmacogénétique. Elle serait capable de contribuer à réduire ces statistiques de manière significative.
En effet, elle permet de limiter le processus d’essai-erreur et d’identifier rapidement les produits de santés adaptés. Il sera alors plus facile pour le médecin de prévoir les changements de dosage requis.
Comment se déroule le processus de test pharmacogénétique ?
Un test pharmacogénétique se fait en quelques étapes dans les hôpitaux ou un CHU. Tout d’abord, le patient doit passer un entretien initial avec le médecin. Ensuite, les professionnels de la santé procéderont à une prise de sang ou de salive.
L’échantillon du sang ou de salive fera l’objet d’une analyse génétique qui permettra de décrypter des informations qui concernent le patrimoine génétique du patient. Aux informations génétiques recueillies s’ajoutent les données individuelles comme votre style vie, votre taille et votre âge, entre autres.
Les centres d’analyse utilisent généralement des algorithmes spécifiques qui se chargent de faire un recoupement de toutes les informations collectées. Pour ce faire, ils s’appuient sur une vaste base de données scientifique permettant de générer un profil pharmacogénétique individuel. Une fois les résultats obtenus, le profil pharmacogénétique du patient sera envoyé à son médecin. Ils discuteront des résultats de l’analyse ADN lors d’une seconde consultation.
Le médecin choisira minutieusement les médicaments les plus adaptés au métabolisme et à la prédisposition génétique du patient. Il prendra aussi en compte votre code génétique personnel afin de définir la posologie du médicament actuel. Le traitement personnalisé ou l’adaptation de la thérapie médicamenteuse pourra donc immédiatement commencer.
Intégrer la pharmacogénétique en entreprise, comment s’y prendre ?
Pour garantir l’intégration de la pharmacogénétique entreprise, vous devez avant tout veiller au respect de la confidentialité. Il faudra alors suivre les principes de la Loi sur la non-discrimination génétique (L.C. 2017, ch. 3). De ce fait, un salarié peut choisir de faire ou non une analyse ADN.
Il ne doit subir aucune pression et doit volontairement participer sans que la suite de la réclamation ne soit pas influencée. Il ne faut pas non plus oublier que les données ainsi que les informations qui se rapportent aux tests génétiques doivent rester confidentielles. Même l’employeur ne peut pas accéder aux informations sur les salariés qui ont procédé aux tests.
Ainsi, il ne pourra pas les identifier et n’aura aucun accès sur leurs résultats. L’employeur devra aussi déterminer les conditions qu’il souhaite adresser. Il a été démontré que la pharmacogénétique est efficace, particulièrement dans le domaine de la santé mentale. Cependant, elle couvre aussi d’autres domaines tels que le TDAH, la douleur chronique ainsi que les maladies cardiovasculaires.
Par ailleurs, il est essentiel de fixer les critères d’éligibilité. L’employeur pourra, à ce moment-là, faire le choix de couvrir les employés qui sont en arrêt de travail uniquement. Il peut aussi inclure ceux dont le travail présente certaines conditions pouvant les entraîner vers un arrêt de travail. En outre, l’entreprise doit trouver le moyen parfait pour aviser l’employé du projet.
Pour un projet qui implique l’ensemble du personnel, la meilleure solution reste la publication d’un communiqué interne. Si le projet concerne seulement les salariés en situation d’invalidité, les ressources humaines n’auront qu’à remettre un formulaire aux employés. Ainsi, tous ceux qui ont les conditions couvertes pourront commander leur trousse.
En somme, la pharmacogénétique est considérée comme une solution innovante proposant un traitement personnalisé pour les patients qui suivent un traitement spécifique. Elle permet de réaliser la prescription thérapeutique individuelle sur la base de facteurs génétiques.
Cela en raison des progrès dans l’identification des cibles médicamenteuses et des progrès dans la connaissance des conséquences fonctionnelles de polymorphismes. Grâce à cette solution, il est possible d’envisager une réduction de coûts en assurance collection, plus précisément en santé mentale.
Ainsi, intégrer la pharmacogénétique en entreprise peut être bénéfique aussi bien pour le salarié que son employeur. D’ailleurs, les entreprises qui prévoient d’investir dans la santé de leurs salariés, d’autres tests génétiques sont aussi envisageables.