Entre promesses marketing et résultats réels, quelle est l’efficacité des produits cosmétiques ?
Les produits cosmétiques promettent en général un corps parfait, de la peau jusqu’à la chevelure. Cependant, ceux qui se plaignent pour une raison ou pour une autre ne sont pas rares.
Après les avoir utilisés, ils constatent que le résultat est souvent différent de celui attendu. Alors, qu’en est-il vraiment ? Peut-on réellement parler d’arnaques ? Ou existe-t-il d’autres paramètres qui doivent être pris en compte ? Nous allons essayer de répondre à ces différentes questions dans cet article.
L’état des lieux de l’industrie cosmétique
La situation actuelle est assez compliquée à décrire. D’un côté, nous avons les grandes enseignes qui investissent massivement pour offrir à leur clientèle des produits qui respectent une certaine éthique par rapport à leurs promesses.
Et d’un autre côté, il y a une certaine anarchie, où règnent plusieurs marques qui tantôt se contentent de plagier leurs aînées, et tantôt ne se soucient que du chiffre d’affaires qu’ils peuvent réaliser. De plus, l’origine de ses produits est diverse, et aucune administration ne peut vraiment le contrôler.
Et pourtant, c’est vraiment de la santé des utilisateurs dont il est question. Ce n’est pas un quelconque produit décoratif dont on parle, où le client déçu peut juste se fâcher et passer à autre chose. Une mauvaise crème visage ou un mauvais savon peuvent par exemple rendre malade son utilisateur.
Comment teste-t-on l’efficacité d’un produit ?
En réalité, il n’y a pas de directives claires sur les tests qui doivent être réalisés. Les grandes enseignes que nous avons évoquées précédemment suivent tout simplement des méthodes qui ont fait leurs preuves qui ont donné lieu à quelques règles de bonne pratique. Ainsi, logiquement, trois niveaux de tests sont courants :
Les recherches scientifiques
On ne peut pas vraiment parler de tests. Plus précisément, ce sont des suites logiques à des recherches proprement dites. Les études sont menées en laboratoire par des scientifiques spécialistes, entre autres en dermatologie.
Les études expérimentales
Elles sont généralement réalisées sur des volontaires sous contrôle médical. Des mesures d’efficacité sont établies et contrôlées régulièrement. D’autres points de vigilances sont également fixés, comme l’hydratation, l’apparition de sébum pour les soins du visage par exemple, les changements de coloration sur les zones testées, etc. Le public testé est assez restreint.
Les retours de la part des consommateurs
Cette fois, le produit est lancé, mais le fabricant reste attentif au retour des consommateurs. Cette fois, le produit est donc diffusé plus largement et le public suivi est plus élargi. L’étude est réalisée grâce à des sondages et les consommateurs retournent eux-mêmes leurs propres observations. Néanmoins, ils sont guidés par les questionnaires.
Que dit la loi ?
Sur ce point, la loi n’est justement d’aucune aide. Les principaux labels et certifications ne concernent vraiment que l’origine des ingrédients qui les composent par rapport aux étiquettes et des publicités réalisées pour le produit. Ils ne s’intéressent pas vraiment sur l’efficacité de ses ingrédients par rapport aux promesses mises en avant.
Le règlement (UE) n° 655/2013 encadre par exemple le caractère « naturelle » ou « bio » d’un produit, qui est la partie qui intéresse que les personnes chargées de faire le contrôle.
Les certifications privées, en revanche, se concentrent sur les ingrédients et les méthodes de fabrication, sans refaire eux-mêmes des tests poussés. Cette lacune donne finalement lieu à une certaine liberté dans le domaine.
Le marketing et ses conséquences
Vendre et vendre toujours un peu plus, c’est la principale raison de toute cette soi-disant « liberté » des entreprises œuvrant dans le domaine des cosmétiques. La plupart d’entre elles se positionnent à la limite des publicités mensongères qui sont interdites.
Par exemple, supposons que 150 personnes ont passé des tests d’un produit mineur et que l’une d’entre elles a réellement perdu 4 cm de tour de taille. Même si la grande moyenne était autour de 1 ou 2 cm, le fabricant ne se privera pas de vanter le mérite de son produit « qui fait perdre jusqu’à 4 cm de tour de taille ».
Et encore, elle ne parlera pas des autres méthodes et des autres épreuves que cette personne a dû traverser pour arriver à ce résultat. Et ce sont ces raccourcis qui vont être à l’origine des inefficacités de certains produits, quand la personne qui va utiliser le produit va se rendre compte de la réalité.
L’incompatibilité au produit
Les questions d’incompatibilité doivent également être prises en considération. En effet, chaque personne a sa spécificité et un produit ou un ingrédient en particulier réagit de manière différente sur deux personnes. L’incompatibilité d’un produit peut alors expliquer son efficacité sur certains types de peau ou sur certaines personnes. Malheureusement, les fabricants en cosmétiques peuvent parfois se cacher derrière cette réalité.
Conclusion : la confiance aux marques
Devant toutes ces constatations, que reste-t-il aux consommateurs ? Comme une personne pourrait-elle savoir sans le tester si un produit convient à ses besoins ? La première piste de réflexion est la confiance à la marque. Généralement, ces grandes enseignes n’ont pas bâti leur notoriété sur des mensonges et sur du hasard.
Si elles sont arrivées là où elles sont aujourd’hui, c’est que la plupart de ses réalisations ont apporté satisfaction aux consommateurs. La seconde idée est de faire confiance aux ingrédients naturels, puis de se concentrer sur les bienfaits de chaque ingrédient. Cette fois, les informations concernant chaque ingrédient peuvent se trouver sur internet.